ILL avril 2019– mars 2020

Entre avril 2019 et mars 2020, le nombre de logements proposés à la location sur les portails immobiliers de Suisse a augmenté de 4% pour passer à environ 380 000 objets. En dépit de l’élargissement de l’offre, la durée d’annonce moyenne s’est raccourcie de 2 jours pour passer à 34 jours. Cette évolution indique que la demande de logements locatifs continue à s’intensifier.

Vers la fin de la période étudiée, la crise liée au coronavirus a déjà commencé à laisser des traces significatives: le nombre de logements proposés à la location a reculé d’un tiers environ pendant la deuxième moitié du mois de mars. Du côté de la demande également, l’intérêt s’est littéralement effondré. Cette situation pourrait engendrer un effet de rattrapage au deuxième semestre 2020.

L’indice des logements en ligne (ILL), que l’Association suisse de l’économie immobilière SVIT Suisse et le Swiss Real Estate Institute de l’HWZ calculent et publient deux fois par année, montre que pendant la période étudiée (du 1er avril 2019 au 31 mars 2020), la demande a continué à s’intensifier, mais a été surcompensée par une offre qui, elle aussi, continue à s’élargir. Les bailleurs ont ainsi dû patienter en moyenne 2 jours de moins que lors de la période précédente (du 1er avril 2018 au 31 mars 2010) avant de réussir à trouver preneurs pour leurs logements (34 jours au lieu de 36).

Recul du volume des annonces dans les villes

Au niveau national, le tableau pour les 12 plus grandes villes suisses se présente de manière quelque peu différente. Entre avril 2019 et mars 2020, un raccourcissement des durées d’annonces a été observé dans 6 des 12 villes étudiées, couplé toutefois à un volume d’annonces majoritairement en recul (Zurich, Saint-Gall, Neuchâtel, Berne, Lugano). Pour Zurich, Neuchâtel, Berne et Lugano cette évolution indique que la demande faiblit.

Confinement lié au coronavirus: l’offre s’effondre et la demande dans une certaine mesure aussi

Le confinement à la fin du premier trimestre 2020 a entraîné dans toute la Suisse un recul de 31% du volume des annonces entre la première et la deuxième moitié du mois de mars. En dépit de cet effondrement massif de l’offre, les durées d’annonces n’ont reculé que de 5 jours (-12%), ce qui signifie que la demande a reculé elle aussi de plus d’un tiers.

Dans les 12 villes étudiées, l’effondrement a été encore plus marqué: à Berne, Zurich et Winterthour, les annonces ont reculé de 40%, et même de 75% à Lugano. En même temps, le recul de la durée d’annonce a été moins significatif dans la majorité des villes qu’au niveau national, ce qui signifie que la demande s’est effondrée encore davantage, voire qu’elle a même connu un arrête complet.