Charles Gschwind est un passionné de l’immobilier. Arrivé à Genève en 2021, après avoir franchi le Röstigraben, il a rapidement rejoint le SVIT Romandie. Rencontre.
Charles Gschwind, qui êtes-vous ?
Bilingue d’origine fribourgeoise, j’ai fait mes études de droit à l’Université de Fribourg. Puis j’ai débuté ma carrière dans une grande étude à Zurich, comme avocat entre 2012 et 2021, dans un premier temps principalement sur des dossiers de fusion-acquisition, puis de plus en plus fréquemment sur des dossiers en immobilier. Je suis arrivé à Genève par la suite, chez Baker MaKenzie, où je pratique mon métier d’avocat en immobilier. C’est vraiment un domaine qui me passionne et dans lequel je me sens très à l’aise et épanoui.
Que faites-vous chez Baker McKenzie ?
Je suis spécialisé dans le droit immobilier, en charge du département dédié à Genève. Tout en étant très grande au niveau mondial, avec presque 5'000 avocats, notre étude reste à taille humaine en Suisse, en particulier à Genève, où nous sommes environ 25 avocats. Mon activité consiste essentiellement de fournir des conseils à des clients suisses et étrangers dans le cadre de transactions et projets immobiliers, le droit administratif et le droit du bail et, à moindre mesure, dans le contentieux. J’interviens principalement sur la région romande, mais étant bilingue et fort de mon expérience professionnelle zurichoise, je suis aussi amené à travailler sur des dossiers situés en Suisse alémanique.
Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le SVIT Romandie ?
Oui, c’était en 2021, lors de mon arrivée en Suisse romande. Mais avant ça, j’étais déjà en contact avec le SVIT, car je rédigeais depuis 2016 des analyses dans sa publication Immobilia, concernant en particulier des arrêts du Tribunal fédéral relatifs au droit immobilier. Entre 2017 et 2019, j’ai aussi été chargé de cours lors de séminaires organisés par la SVIT School. Depuis 2021, je participe activement aux événements, notamment les déjeuners des membres, qui sont toujours des moments d’échanges conviviaux et très enrichissants.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’association ?
Le SVIT est très représentatif de l’ensemble des métiers de l’immobilier et c’est à mon sens un atout essentiel ! Il y a une large base de membres, venant de différents horizons, ce qui engendre des échanges très intéressants et instructifs. De plus, je m’identifie parfaitement aux buts de l’association, qui œuvre notamment à la professionnalisation des métiers de l’immobilier, en particulier avec la SVIT School, ainsi qu’à la valorisation des différents métiers représentatifs de la diversité de l’immobilier. Et, ce qui ne gâche rien, c’est une association nationale, ce qui permet de faire le pont entre les cultures et les langues. Cet aspect me tient particulièrement à cœur.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer le comité de l’association ?
Avec le départ de Cécile Berger Meyer, qui rejoint notre faitière en Suisse alémanique, une opportunité d’intégrer le comité du SVIT Romandie s’est présentée. J’ai tout de suite vu l’opportunité de contribuer plus intensément au développement de l’association et à la défense de ses valeurs.
Quelles sont vos attributions et missions au sein du comité ?
J’aime bien dire que je suis « le département juridique interne du SVIT Romandie ». Un peu plus sérieusement, je dirais que ma principale mission est d’intervenir dans l’évaluation juridique des prises de position de l’association, par exemple lors de la publication du Tribunal fédéral de la détermination de la hausse de loyer admissible après rénovation, en septembre dernier. Je m’occupe également des questions internes relatives à l’orientation du SVIT Romandie.
Un sujet qui vous tient particulièrement à cœur dans l’immobilier ?
Il y a en a plusieurs, en particulier tout ce qui concerne les critères ESG – environnementaux, sociaux et de gouvernance – pour lesquels je pense que l’immobilier a un rôle très important à jouer. L’industrie immobilière est responsable d’environ 40% des émissions de CO2 au niveau mondial. Cela constitue non seulement un problème, mais également une opportunité pour le monde immobilier. En effet, une amélioration du bilan énergétique de la construction et du parc immobilier peut avoir un impact beaucoup plus important (et positif) sur le bilan énergétique global qu’une amélioration respective dans d’autres industries moins polluantes. Le monde immobilier est amené à jouer un rôle clé dans la transition énergétique.
Un autre sujet qui me tient à cœur est la professionnalisation des métiers de l’immobilier. À ce titre, je trouve que la SVIT School fait un formidable travail ! Il y a des standards très différents dans les pratiques, et je pense qu’il est nécessaire de travailler pour augmenter ces standards. Suivre les formations dispensées dans cette école garantit d’être au fait des dernières tendances. Les participants sont d’ailleurs très satisfaits : il n'y a qu’à voir les évaluations laissées sur Google.
Et en dehors de l’immobilier, qu’est-ce qui vous passionne ?
Je fais beaucoup de sport, de préférence en nature, que ce soit de la course à pied, du ski, de la rando, du VTT… Il y a quelques années, je pratiquais assidument le karaté. Je suis également passionné de lecture. Avec trois jeunes enfants, je passe aussi beaucoup de temps en famille.
Un mot à ajouter ?
Il suffit de lire les journaux pour s’apercevoir que le monde de l’immobilier est confronté à de nombreux défis qui ne laissent (presque) personne indifférent : la hausse des taux hypothécaires et des prix de la construction, la crise du logement et la transition énergétique ne sont que certains thèmes parmi d’autres.
J’estime qu’il s’agit d’un privilège d’évoluer dans une industrie qui joue un rôle aussi crucial dans le quotidien de chacun (qui n’a pas besoin d’un toit au-dessus de sa tête ?), tout en étant confronté à de tels défis. Nous avons tous notre rôle à jouer pour rendre le monde immobilier encore plus propre et professionnel, et j’estime que le SVIT Romandie est particulièrement bien placé pour le faire à l’échelle de notre belle région.