Elvire Massacand s’est prise de passion pour l’immobilier il y a plus de vingt ans. Rencontre avec une femme investie et dynamique qui, aujourd’hui, gère deux fonds de biens immobiliers côtés en Bourse.
Elvire Massacand, qui êtes-vous?
Je suis quelqu’un qui aurait pu étudier dans des domaines assez différents, car beaucoup de choses m’intéressaient. J’ai opté pour des études scientifiques, que j’ai complétées, par la suite, par un cursus en économie d’entreprise.
Mes premiers pas dans le monde professionnel se sont faits dans la recherche, et ensuite dans la finance d’entreprise. J’ai travaillé, entre autres, pendant quatre ans dans le capital-risque pour financer des start-up en Suisse. Puis, un ancien collègue m’a proposé de le rejoindre pour gérer un portefeuille chez CFF Immobilier. Cela m’a tout de suite séduite ! C’était en 2003 et, depuis, je n’ai plus quitté le monde de l’immobilier. Depuis un peu plus de dix ans, je m’occupe de fonds immobiliers suisses chez UBS.
Que faites-vous chez UBS Real Estate ?
En tant que Fund Manager, je gère, avec une équipe de spécialistes, des portefeuilles de biens immobiliers cotés en Bourse pour un montant supérieur à deux milliards de francs. Il s’agit du fonds immobilier UBS « Foncipars », créé en 1943, qui investit exclusivement en Suisse romande et dans le logement, ainsi que du fonds « Residentia », plus petit et plus jeune qui, lui, investit exclusivement au Tessin.
Plus concrètement, je suis responsable de la stratégie et des résultats opérationnels et financiers. C’est une fonction très variée avec de multiples facettes, à la fois stratégique et opérationnelle, qui nécessite aussi de nombreuses compétences et qui offre des opportunités de contacts externes avec nos partenaires et investisseurs.
Il peut s’agir par exemple de définir les budgets, d’établir le rapport annuel, de prioriser et de décider les projets d’investissement, d’analyser le portefeuille et de mettre en place des mesures d’optimisation, ou encore de procéder à des acquisitions tout en étant attentive à échanger avec nos porteurs de parts.
Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le SVIT Romandie ?
Oui, je m’en souviens très bien. C’était il y a plusieurs années, lors d'un événement annuel qui rassemblait des acteurs de l'immobilier en Suisse romande. J'y avais été conviée par mes collègues d’UBS qui travaillaient dans un autre département et qui m’avaient recommandé cette association. Ce qui m’a tout de suite convaincue, c’était la convivialité, mais aussi la diversité et l’ouverture des membres, prêts à partager leurs expériences et à échanger sur les enjeux du secteur.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’association ?
Plusieurs raisons m’ont motivée à rejoindre le SVIT Romandie. Tout d’abord, le réseautage. Dans notre domaine, les relations humaines et professionnelles sont essentielles pour évoluer, et le SVIT Romandie se présente comme une plateforme idéale pour cela.
Le second élément, c’est l’opportunité d’accéder rapidement à une information de qualité qui permet de rester à jour sur les spécificités régionales dans notre secteur. Sans oublier le fait que l’association s’engage à valoriser notre métier et à défendre les intérêts économiques et politiques de la branche… ce qui est indéniablement un plus.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer le comité de l’association ?
Dans le rôle du propriétaire institutionnel depuis des années, mes connaissances peuvent amener des perspectives et une contribution complémentaires au sein d'un comité déjà très diversifié et riche d’expériences professionnelles.
Après avoir été membre pendant plusieurs années, intégrer le comité me permet d’être plus impliquée dans l’organisation et de travailler étroitement avec des personnes d’horizons différents, ce qui enrichit ma vision du secteur.
Quelles sont vos attributions et missions au sein du comité ?
Étant membre du comité depuis quelques mois seulement, je pense que mes missions pourront être multiples et évolutives. Une partie de mon rôle consiste à représenter l’association sur des thématiques qui concernent plus spécifiquement les propriétaires institutionnels. Je participe, par exemple, à des tables rondes organisées par le canton sur la thématique de la pénurie de logements.
De manière générale, lorsque nous discutons des grandes orientations à suivre, que ce soit en termes de croissance du réseau, d’organisation d’événements ou de prises de position sur des enjeux législatifs et économiques qui affectent le secteur immobilier, j’ai davantage la casquette de l’investisseur dans mes prises de position et dans mon implication.
Un sujet qui vous tient particulièrement à cœur dans l’immobilier ?
Un sujet qui me tient particulièrement à cœur est la durabilité. Nous savons toutes et tous que le secteur immobilier joue un rôle majeur dans la consommation énergétique et a un impact significatif sur l'environnement. Je crois fermement que nous avons la responsabilité, en tant que propriétaires institutionnels, de repenser nos pratiques pour les rendre plus respectueuses de l’environnement.
Cela implique non seulement l’adoption de normes de construction plus strictes en matière d’éco-responsabilité, mais aussi l’innovation dans la gestion des bâtiments existants, la promotion des énergies renouvelables et la recherche de solutions pour réduire l’empreinte carbone de nos activités.
Et en dehors de l’immobilier, qu’est-ce qui vous passionne ?
Il n'y a pas un domaine en particulier qui me passionne au point d'y consacrer tout mon temps. J’ai plusieurs centres d’intérêt, comme par exemple les sciences de la vie, et plus spécifiquement la nutrition sportive et les mécanismes physiologiques du corps. J’aime comprendre comment nos habitudes et notre alimentation influencent notre santé et nos performances.
Toutefois, ce que je recherche avant tout, c'est un équilibre entre ma vie familiale et professionnelle, afin de me sentir épanouie et heureuse. J'apprécie beaucoup les moments passés en famille avec mon mari et mes trois enfants, que ce soit à travers nos voyages ou nos activités sportives, ou tout simplement lorsque nous sommes ensemble.
Un mot à ajouter ?
Pour moi, il est essentiel, dans un secteur aussi multidisciplinaire et évolutif que l’immobilier, de ne pas négliger l’importance de la collaboration et du partage d’expériences avec ses partenaires, ses clientes et clients, mais aussi ses concurrents. À ce titre, le SVIT Romandie est une plateforme unique pour échanger, se développer ensemble et parler d’une seule voix.