Retour à la politique de fond

Le secteur immobilier peut envisager la législature à venir avec confiance. Pour les parlementaires, il y a beaucoup à faire.

Après les élections climatiques de 2019, le balancier revient dans une direction plus favorable aux citoyens et à l'économie. En ce qui concerne les préoccupations du secteur immobilier, des majorités bourgeoises sont possibles avec le soutien du centre.

Les 200 sièges du Conseil national et 31 des 46 sièges du Conseil des Etats sont répartis. Pour tirer un bilan définitif, il faudra attendre les 2e tours dans 10 cantons (AG, BE, FR, GE, SH, SO, TI, VD, VS, ZH), qui auront lieu les 12 et 19 novembre. Une chose est sûre : le secteur immobilier peut envisager la législature à venir avec plus de confiance qu'il y a quatre ans. De nombreux défis n'ont pas été abordés ou ont été repoussés, notamment la pénurie de logements qui se dessine ou le changement de système d'imposition de la propriété du logement. Mais les arbres ne monteront pas jusqu'au ciel, même avec un renforcement du côté bourgeois. La gauche et les Verts ont déjà annoncé le soir des élections qu'ils comptaient miser davantage sur les référendums et les initiatives populaires. Un premier avant-goût sera probablement bientôt donné avec un référendum sur deux modifications de la loi sur les loyers.

Le résultat décevant du PLR est une ombre au tableau. En Suisse romande notamment, les électeurs se sont tournés vers l'UDC, qui continue de se renforcer. Malgré d'excellentes candidatures, les libéraux n'ont pas réussi à convaincre les électeurs au-delà des frontières du parti. Il y a plusieurs raisons à cela, comme l'absence d'un profil clair et de thèmes autonomes, un éventuel "malus Crédit Suisse" ou des apparentements de listes malheureux. Les élections au Conseil national sont toujours des élections de parti. Des personnalités peuvent y obtenir autant de voix qu'elles le souhaitent. Il en va autrement au Conseil des États, où de telles personnalités peuvent marquer des points. Ici, les chances du PLR restent intactes.

Lors de la campagne électorale, la SVIT a recommandé l'élection de 85 candidats liés au secteur immobilier. Parmi eux, 43 ont réussi à se faire réélire ou à entrer au Parlement - ou ont de bonnes chances au 2e tour pour le Conseil des Etats. Les membres actuels du comité consultatif politique de la SVIT ont été confirmés dans leur fonction (Erich Ettlin, Peter Schilliger, Alex Farinelli) ou passent même à la petite chambre (Pirmin Schwander). Au Tessin, Alex Farinelli peut, en l'état actuel des choses, espérer avoir de bonnes chances d'accéder au Conseil des États.

Complément d'informations
Lundi soir, on a appris que les sièges du Conseil des Etats dans le canton de Berne seraient attribués par élection tacite. Werner Salzmann (UDC) et Flavia Wasserfallen (PS) ont été élus).